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Personne n’aime vieillir, sauf le vin !

La « mise » n’est pas une variante d’un jeu de cartes ! La mise, en langage vigneron, n’est rien d’autre que cette étape décisive où le vin passe de l’état d’élevage à l’état de vieillissement. Personne n’aime vieillir, sauf le vin ! La mise en bouteille n’est pas une simple formalité qui consiste à verser dans une bouteille le vin, comme le profane pourrait le penser. Des enjeux non négligeables influencent cette intervention.

 

Premier enjeu, le « quand.»

Le moment de la mise en bouteille va déterminer définitivement les arômes qui vont surgir durant la période de vieillissement, d’autant plus que dès l’instant où le vin sera en bouteille, plus aucune intervention ne sera possible. Autant bien réfléchir en amont à ce moment irrattrapable.

La « mise » de printemps

Cette période est plutôt destinée à mettre en bouteille des vins qui ont été élevés en cuve métallique ou en inox, car ils recherchent davantage la fraîcheur des arômes.

La « mise » d’automne

Les rouges charpentés et les vins en fût de chêne sont plus lents, ils aspirent à davantage de temps qui leur permettra de s’épanouir et s’arrondir.

 

Deuxième enjeu, ne pas abîmer le vin.

Le vin n’aime pas qu’on le rudoie. Ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle le nectar des dieux, n’est-ce pas ? Et comme tout nectar, il a besoin de douceur et d’attention. Le brusquer ou l’exposer à l’air peut déclencher la destruction de son essence. Que faire pour éviter ce désastre ? Tout simplement, posséder un matériel parfaitement entretenu, des bouteilles immaculées, rincées et égouttées dans les plus parfaites règles de l’art. Rien que ça ? Bien sûr que non, malgré l’ère de robotisation qui avale dans son tourbillon toute tâche manuelle, la main humaine est cruciale ici : le vin attend du vigneron un grand savoir-faire aussi bien dans le réglage des machines que dans sa méticulosité et sa rigueur.

 

À quel moment faut-il miser ?

Comme nous l’avons dit plus haut, dès le moment où le vin se trouve dans la bouteille, aucun retour n’est possible. De ce fait, s’assurer qu’il soit vraiment prêt est la meilleure garantie pour ne pas fauter. Que veut-on dire par là, « être prêt » ? Et bien, il faut contrôler tous ces aspects : la fermentation, l’hygiène, la filtration, le remplissage, le bouchage, l’étiquetage et l’habillage.

Découvrez dans notre prochaine publication les détails de tous les aspects à contrôler pour une mise en bouteille réussie !

Laurent Berthet