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La taille de la vigne, ça se passe durant les mois de l’hiver – surtout en février et mars – lors du repos végétatif de la vigne. Et ça prend du temps : si l’on compte la totalité des opérations, à savoir couper, sortir les sarments des fils de fer et broyer, on arrive facilement – moyennant sécateurs électriques ou manuels – à 100 heures de travail par hectare de vigne.

« À la Saint-Grégoire, taille ta vigne si tu veux boire. »

La fin de la taille, ça se fête !

En Lavaux, il est d’usage de terminer la taille le 12 mars – la fameuse St-Grégoire – et de profiter du dernier feu de sarment de la saison pour partager un délicieux saucisson vaudois autour de quelques bons verres de Chasselas.

Pourquoi taille-t-on ? 

Il se trouve que la vigne, à l’état naturel, n’est rien d’autre qu’une liane qui a besoin de croître très rapidement pour atteindre l’étage ensoleillé de la canopée. Elle pousse ainsi très rapidement, de 10 à 20 fois trop si elle est laissée sans taille même une seule année. La taille vise ainsi deux objectifs principaux :

  • Réguler la production et améliorer la qualité du raisin puisqu’on peut concentrer les sucres sur un nombre réduit de grappes.
  • Former une charpente conforme au système de culture choisi avec une répartition optimale des rameaux et éviter par exemple les maladies.

En Lavaux, on taille « Guyot » ou « en gobelet » ?

Le saviez-vous ? Le type de taille varie d’une région à l’autre, en fonction des traditions locales, des conditions climatiques et de la configuration des terrains viticoles.

« C’est la taille qui donne une physionomie propre à chaque vignoble. »

Parce que l’aspect de la souche est un cône renversé et les rameaux attachés à un échalas, on a appelé la taille historique du vignoble de Lavaux « en gobelet ». Aujourd’hui la taille « Guyot sur fil de fer » est la plus fréquente, car elle s’est adaptée à la mécanisation du vignoble. La souche prend l’aspect d’un tronc court complété par un ou deux sarments arqués, fixés sur un fil de fer.

Tailler, est-ce écolo ?

Autrefois, les sarments enlevés lors de la taille étaient brûlés sur place alors qu’aujourd’hui, ils sont broyés directement à même le sol de la parcelle. Une méthode écologique à plus d’un titre : elle n’emploie pas de combustion du feu, il y a restitution organique de la matière, et l’érosion du sol est réduite.

« Toujours le vin sent son terroir »

Proverbe français

Laurent Berthet